Le Monde de Dory n’est pas si rose.

dory

 

Pendant les années qui suivirent la sortie du film Le Monde de Nemo des studios Pixar en 2003, les ventes de poisson-clown ont explosé. Petits et grands fans se sont alors dépêché d’acheter leur propre Nemo. À un tel point que sa population sauvage s’est alors peu à peu appauvrie. La pression a depuis chuté, grâce à la reproduction en captivité. Mais l’inquiétude se fait à nouveau sentir juste avant la sortie du film Le Monde de Dory. La suite du célèbre Monde de Nemo pourrait entraîner des conséquences similaires sur le poisson-chirurgien, espèce à laquelle appartient Dory, et peut-être même des dommages sur leur écosystème fragile que sont les récifs coralliens.

 

En dépit des efforts fournis pour y parvenir, la reproduction en captivité du poisson-chirurgien est resté infructueuse. Ce qui implique que chaque Dory qui sera vendue aura été capturé dans son milieu naturel. Un nombre important de ces poissons se font attraper avec du cyanure, d’après une étude récente. La plupart des 11 millions de poissons d’aquarium vendu aux États-Unis provient des récifs coralliens Indo-Pacifique. Dans certains endroits, comme Hawaii ou en Australie, les réglementations sont décentes et mises en application. Mais dans d’autres, l’absence de contrôles conduit parfois à des dérives comme l’utilisation d’explosifs ou de poison comme le cyanure. Le cyanure est bon marché et facile à utiliser: répandu en petite ou grande quantité il étourdit les poissons. Mais il peut aussi se révéler mortel. Les coraux exposés au cyanure blanchissent et meurent. Même capturés et mis en aquarium, les poissons peuvent encore mourir d’empoisonnement bien des semaines plus tard. Il n’y a pas de moyen de savoir si les poissons que vous achetez ont été exposé au cyanure, sauf peut-être grâce à l’analyse de leurs urines.

 

Récemment une organisation à but non lucratif a tenté une expérience afin d’avoir un aperçu sur la situation actuelle. Après avoir collecté des échantillons auprès de 89 individus achetés dans divers magasins à travers les États-Unis et les avoir soumis à un laboratoire indépendant, plus de la moitié s’est révélée positive au cyanure. Un rapport de la NOAA datant de 2008 estimait que 90% des poissons d’aquarium importé aux États-Unis étaient capturés avec du cyanure ou d’autres méthodes illégales. Il reste à espérer que l’on trouve un moyen de détecter ce poison lors de l’achat par le consommateur afin d’éviter cette pratique déplorable. Le plus éthique reste de choisir des poissons provenant de la reproduction en captivité si l’on souhaite remplir son aquarium afin de préserver les espèces sauvages. Alors pas trop de culpabilité à vouloir s’acheter un Nemo, mais laissez plutôt Dory à son milieu naturel.

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