Qu’ils soient tactiles, à LED ou a plasma, les écrans sont omniprésents. Ils ornent les murs, sont accrochés aux sièges de nos voitures et viennent même réchauffer nos mains. Mais personne à l’heure actuelle ne sait si ces écrans qui nous séduisent tant par leur affichage que par leur connexion au monde, sont dangereux oui ou non par leurs effets à long terme. Il y a cependant un groupe sur lequel ces effets peuvent nous alarmer: les enfants. Les anciennes recommandations de l’Académie Américaine de pédiatrie étaient claires: pas d’écran avant 2 ans et pas plus de 2 heures pour les enfants plus âgés. Ce mois d’octobre 2016 cette institution a annoncé des recommandations plus nuancées, afin de guider les parents dans l’utilisation des différents types d’écrans: TV, tablette tactile, smartphone, liseuse électronique… Bonnes où mauvaises, ces nuances compliquent un peu plus les responsabilités parentales, au grand regret de certains spécialistes dans ce domaine.
Cela vous semblera peut-être évident: évitez l’usage de médias numériques avant 18 mois! De 18 à 24 mois privilégiez des programmes de qualité et regardez-les ensemble. De 2 à 5 ans, limitez le temps à 1 heure par jour et toujours des programmes de qualité, ensemble, de manière à pouvoir expliquer et en faire le lien avec la réalité. Pour les enfants de 5 ans et plus, ces recommandations visent essentiellement la compréhension des parents sur l’importance du sommeil, des jeux, des routines familiales, des conversations, des liens sociaux et de l’exercice physique. Le coeur de ces conseils: préservez les repas, les temps de jeux et les couchers libres de médias numériques. Les écrans doivent être éteints 1 heure au minimum avant le coucher et doivent être bannis des chambres. Un autre conseil: gardez toujours un oeil sur le contenu audiovisuel et ne prenez surtout pas l’habitude de calmer votre enfant avec un écran.
L’absence d’une limite de temps pour les enfants de plus de 5 ans peut être vécue comme une frustration par les parents qui souhaitent simplement des règles bien définies par les professionnels de la pédiatrie. À vouloir être trop respectueuse, cette nouvelle politique prend le risque de mal faire passer le message. Mais cette flexibilité peut être aussi bénéfique, parce que deux familles ne se ressemblent pas. Le meilleur juge reste donc les parents: après tout être parent relève plus d’un art que d’une science exacte! Les principes qui sous-tendent ces recommandations ont des bases solides: en plus du divertissement qu’ils offrent, ces nouveaux médias sont également un excellent moyen d’apprendre. Mais sans oublier que le meilleur des apprentissages consiste à jouer, parler et explorer un univers bien réel.