Dans la tête d’un éléphant.

elephant-cerveau

 

 

Comparativement, le cervelet de l’éléphant représente 33% de son cerveau contre 11% pour l’homme. Il traite toutes les informations sensorielles et coordonne également les mouvements volontaires des muscles. C’est ce qui permet aux hommes d’utiliser des outils. L’être humain possède un gros cervelet car il a des mains, des doigts et une bouche qui doivent être contrôlés avec une infime précision. Les éléphants n’ont pas de mains mais ils ont une trompe qui compte plus de 40000 muscles. Leur trompe est aussi habile que nos doigts: elle est capable de ramasser des miettes. Ils s’en servent pour boire, pour se rafraîchir, faire tomber les arbres ou caresser un autre éléphant.

 

 

Mais qu’en est-il de leur réflexion? Celle-ci a lieu dans le cortex, la fine couche superficielle du cerveau. Leur cortex est 2 fois plus gros que le nôtre, mais il est moins dense puisqu’un tiers seulement est occupé par des neurones. Les neurones d’éléphants sont différents. Les neurones humains et des autres primates possèdent des dendrites courtes mais dotées de nombreuses ramifications. Chez l’éléphant c’est plutôt l’inverse: les dendrites ne se divisent pas beaucoup mais sont très longues. Les dendrites sont surmontées de petites épines qui reçoivent les informations. Une de leurs cellules neuronales peut avoir jusqu’à 100000 épines, elle traite donc une grande quantité d’informations. Le cerveau de l’éléphant est peut-être conçu différemment du nôtre, mais il n’en est pas moins très bien interconnecté. Tous les cerveaux intelligents ne suivent pas le modèle humain. Ces différences peuvent avoir une incidence sur la pensée, c’est pourquoi certains éthologues se demandent si leur cerveau ne serait pas constitué pour réfléchir davantage et être plus contemplatif que le nôtre.

 

 

Un autre facteur d’importance dans le développement de cet organe c’est l’univers social. Dès sa venue au monde, l’éléphant est en permanence entourée des siens: sa famille représente tout pour lui. Son cerveau représente alors un tiers de la taille qu’il aura adulte, chez l’homme c’est un quart. Ce qui signifie que comme nous, il lui reste beaucoup à apprendre, et comme nous il grandit dans un riche environnement sonore. Les adultes font un bruit spécifique afin de réconforter les petits, un peu comme une berceuse. À mesure que le petit grandit, son vocabulaire s’enrichit. Les éléphants communiquent en permanence entre eux par échange sonore, ou bien par le langage corporel. Deux cents postures ont été répertoriées ainsi qu’une cinquantaine de sons, don certains sont des avertissements.

 

 

Les éléphants sont profondément affectés lors de la disparition d’un membre du groupe. Ils ont leur propre conception de la mort et pleurs les dépouilles de leurs congénères. Ils ont les capacités d’établir un plan, de le communiquer, de le modifier si nécessaire pour rejoindre une destination prédéfinie. Ils ont la notion de frontières et montrent d’incroyables capacités de compréhension et d’adaptation pour survivre et éviter le contact avec les humains hors des réserves naturelles. Lors d’un dernier recensement, le constat fut alarmant: les éléphants sont en recul sur tout le continent africain. Ils s’installent de plus en plus dans des milieux hostiles afin d’éviter celui qu’ils doivent sans doute considérer comme le pire des prédateurs, l’homme.

 

 

Pour plus d’infos:

Le monde mental des éléphants

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