Les vautours sont l’une des espèces les plus mal connu du règne animal. Ce sont des charognards, des nettoyeurs. Capables de dépecer un cadavre en quelques minutes, ces rapaces doivent faire preuve d’agressivité pour survivre dans l’environnement le plus sauvage du monde. Pour certains, ces oiseaux sont bien plus fascinants qu’il n’y paraît. Ils les trouvent charismatiques, intelligents, et même beaux. L’image que nous avons d’eux est bien trompeuse.
Les habitudes alimentaires des vautours sont plus complexes qu’il n’y paraît. Ils viennent chaque année au parc national du Serengeti pour le grand festin qu’est la migration. C’est un spectacle qui peut sembler être un chaos total. Il n’en est rien: les dominants s’imposent simplement pour accéder aux carcasses. Chaque espèce de vautour se nourrit de parties différentes. Le gypaète barbu, par exemple, a développé un comportement hors du commun. Il se nourrit presque exclusivement de moelle osseuse qu’il extrait des os qu’il fracasse sur le sol en les larguant depuis le ciel. On ne connaît presque rien sur la nidification du Vautour de Rüppell . Une particularité est à noter cependant: leurs nids sont constitués de guano accumulé pendant plusieurs générations.
La migration des gnous est essentielle à la survie des vautours. Ils se nourrissent principalement d’animaux morts de vieillesse ou de faim. Ce sont les autres prédateurs et charognards qui profitent des vautours. Les hyènes passent beaucoup de temps à scruter le ciel à leur recherche. Les hyènes et les vautours se servent les uns des autres. Les vautours sont incapables de percer le cuir des gnous. Sans l’intervention des hyènes, seules les voies naturelles sont alors accessibles et fortement disputées. Lorsqu’ils sont réunis autour d’une carcasse, les charognards jouent au jeu du harcèlement. Jeu auquel se joignent aussi les chacals. Les disputes et les combats sont fréquents.
Les vautours adultes effectuent jusqu’à 150 kilomètres pour ramener de la nourriture à leur progéniture, qui nécessite un kilogramme de viande par jour environ. Ils sont faits pour voler longtemps, grâce à leur envergure qui peut atteindre 2 mètres 50 et leur hémoglobine adaptée à l’altitude. C’est l’oiseau qui vole le plus haut du monde, jusqu’à 11000 mètres d’altitude. Leurs ailes sont aussi un bon moyen de protéger leur petit du soleil. Les vautours se reproduisent lentement, et n’élèvent qu’un seul petit à la fois. Seuls 50%s atteignent l’âge adulte. La situation est devenue calamiteuse pour les vautours d’Afrique de l’Est. Ils se retrouvent empoisonnés par des humains mal intentionnés ou par accident. Leur disparition et celle de charognards en général est néfaste pour toute la chaîne alimentaire. Avec pour conséquence la recrudescence de chiens errants porteurs de la rage.
Selon les spécialistes, le déclin des vautours a déjà coûté la bagatelle de 35 milliards de dollars à l’Inde. Ils jouent un rôle essentiel dans leur environnement. Lors des grandes migrations, plus de 10000 gnous peuvent se noyer en une journée. Les carcasses stagnent et pourrissent au bord des cours d’eau. La chaleur et l’eau conjuguées provoquent une prolifération des bactéries. Les sucs digestifs des vautours sont si corrosifs qu’ils peuvent dissoudre du métal. C’est grâce à ce don de la nature qu’ils peuvent ingérer des agents pathogènes sans risque. En 10 ans, leur population a baissé de 60% dans la réserve du Masai Mara. L’empoisonnement est de plus en plus pratiqué à travers l’Afrique. Même s’ils peuvent vous sembler immondes, ils sont un élément indispensable de la diversité animale.
Pour en savoir plus sur les vautours en Europe:http://www.actu-environnement.com/ae/news/vautours-elevage-cohabitation-circulaire-13256.php4
Merci de nous avoir fait connaitre cet animal. j’ai apprecie l’article
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