La glace des glaciers alpins n’est plus éternelle. Le réchauffement climatique est en train de réchauffer les Alpes, et pas seulement, à une vitesse folle. Cela ouvre un tout nouveau champ d’investigation pour les archéologues. Il y a 25 ans déjà, le cadavre de l’homme préhistorique Otzi avait suscité l’enthousiasme des scientifiques.
L’année caniculaire de 2003 a été un tournant majeur pour l’archéologie. Contrairement à l’archéologie traditionnelle, la recherche sur les glaciers ne permet pas l’utilisation des techniques habituelles: pas de radar à pénétration des sols, pas de photos aériennes. Autant de moyens de rendre visibles les particularités du sol. Les chercheurs ont par conséquent décidé de prendre en compte des critères pour définir des lieux de recherche: ce ne doit pas être une glace dérivante et la couche doit être fine. C’est souvent entre les vallées.
Un endroit prometteur a déjà été confirmé par la découverte d’un bâton de bois sculpté qui pourrait dater de plus de 2500 ans. Son utilité reste inconnue. Les experts furent surpris par sa bonne conservation pour un objet d’origine organique, ce qui est rare. Un autre problème, outre la conservation, est le ramassage que font des randonneurs. Ces profanes n’ont souvent même pas conscience de la valeur archéologique de leur butin.
Des flyers de sensibilisation ont depuis été mis en place dans les refuges, les stations téléphérique, et les auberges. Malheureusement, il semblerait que bon nombre de pilleurs en profitent pour revendre aux collectionneurs leurs découvertes sur internet. Pas moins de 600 glaciers du Tyrol sont devenus des zones potentielles de prospection.