Les mouches peuvent être plus que d’embêtants insectes, ils pourraient aussi être le vecteur de dangereuses maladies selon une équipe de chercheurs. Dans une étude portant sur le microbiote de 116 mouches originaires de trois continents, les chercheurs ont découvert que ces mouches pouvaient être porteuse de centaines de bactéries différentes dont certaines dangereuses pour l’homme. Et c’est grâce à de nouvelles méthodes scientifiques de séquençage et d’analyses moléculaire de l’ADN. Ce n’est pourtant pas une raison suffisante pour considérer cet insecte comme nuisible. Certains pensent que l’on pourrait utiliser les insectes comme agent de renseignements sur le type de bactéries présentes dans un environnement donné. Des mouches pourraient être libérées, puis recapturées, et enfin analysées. Des drones bioniques en quelque sorte.
Parce que les mouches vivent souvent à proximité des humains, les scientifiques suspectaient depuis longtemps qu’elles puissent jouer un rôle dans la propagation des maladies contagieuses. Mais cette nouvelle étude révèle de nouvelles preuves qui soutiennent cette théorie. Par exemple le fait que certaines parties de leur corps, comme les pattes ou les ailes, sont capables de transporter la majorité des bactéries d’une surface vers une autre. Ce sont également ces parties de la mouche qui possèdent la plus grande diversité microbienne de leur corps. Cela suggère aussi que les bactéries utilisent les mouches comme véhicule aérien, et sans doute d’autres insectes. L’étude a réussi à démontrer que chaque pas de la mouche laisse une trace microbienne, si la surface leur permet de se développer. Un risque qui était négligé depuis toujours par les agences sanitaires à travers le monde, et cette étude changera peut-être la donne.
Les mouches sont des insectes qui montrent souvent un comportement de charognard, exposées à des matières organiques en décomposition ou des fèces pour nourrir leur progéniture. C’est là qu’est le risque de contamination par des bactéries dangereuses, et il est bien plus grand qu’on ne l’imaginait. L’équipe qui a rapporté ces découvertes, a détecté la présence de la bactérie Helicobacter pylori sur des mouches provenant du Brésil. Cette bactérie peut causer des ulcers chez l’homme et cette voie de transmission n’avait jamais été envisagée. Désormais vous allez y réfléchir à deux fois avant de consommer la salade de pomme de terre posée à vos côtés un peu trop longtemps lors de votre prochain pique-nique…
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