Le nom est formé d’après le nom de genre Faba (fève en latin). Or, il se trouve que le nom de genre Faba n’est plus utilisé, ayant laissé place au genre Vicia. Autrefois appelé papilionacé (en raison de la ressemblance de la fleur avec un papillon) et appelé encore de nos jours légumineuse (le fruit est une gousse récoltées dans le seul but d’obtenir des grains secs). Cette famille très cosmopolite se retrouve à travers le monde entier à l’exception de l’antarctique. Lorsqu’on parle de terre riche ou pauvre, c’est le taux d’azote assimilable dans le sol qui est pris en compte. Les plantes l’assimilent le plus souvent sous forme de nitrites et nitrates. Seuls quelques êtres vivants sont capables de métaboliser le diazote atmosphérique: des bactéries et des cyanobactéries, qui vivent dans le sol. Les Fabacées ont conçu une stratégie pour s’émanciper plus ou moins du facteur limitant azote en s’associant par relation symbiotique à des bactéries nitrifiantes, les Rhizobium, au sein même de leurs tissus, mais limité à de petites zones: les nodules symbiotiques ou nodosités sur les racines. Elles sont donc très utile pour enrichir le sol sans engrais. Les légumineuses sont particulièrement riches en protéines, en fibres et micro-nutriments. Leur profil en acides aminés est complémentaire à celui des céréales et les associations alimentaires céréales-légumineuses ont été la base de l’alimentation des civilisations pendant des milliers d’années. Au XXème siècle, les légumineuses ont été de moins en moins cultivées et de moins en moins consommées, de par la progression de la consommation de viande et le développement du soja et du maïs en alimentation animale. Les fleurs sont autogames et entomogames. Les caractéristiques de la fleur permettent de les diviser en 2 groupes :

– celles aux fleurs régulières unisexuées ou bisexuées, Mimosacées (ex: mimosa)

– celles aux fleurs irrégulières et bisexuées chez les Papilionacées (ex pois de senteur)

Les fleurs de Fabacées portent 5 pétales, plus ou moins soudés entre eux. Les étamines sont nombreuses, 10 ou plus, soudées ou libres. Le carpelle et le stigmate sont uniques, l’ovaire est supère. Cette famille abonde d’exceptions concernant les caractères généraux, ce qui la rend riche et intéressante et en même temps difficile à définir. Les feuilles sont généralement alternes, pennées avec des stipules. Nombre d’espèces ont des folioles et feuilles articulées qui changent de position selon les conditions climatiques. L’exemple le plus fascinant est celui des mouvements rapides chez Mimosa pudica: ses feuilles se replient immédiatement au moindre contact. Les fruits sont des gousses à une loge (parfois divisés en 2 segments) pouvant être resserrée entre les graines. Elles peuvent être indéhiscentes comme chez la cacahuète ou explosives comme chez le lupin, charnues ou sèches, aplaties ou cylindriques, ailées, colorées ou vertes. Elles contiennent souvent plusieurs grosses graines (pois, haricots) comportant une enveloppe coriace. C’est la deuxième famille la plus économiquement importante après les poaceae, l’espèce la plus cultivé est sans doute le soja.

Les plantes populaires : les haricots (Phaseolus), les fèves (Faba), les pois (Pisum), les lentilles (Lens) qui fournissent les légumes secs; le robinier faux acacia (Robinia), les cytises (Laburnum), les mimosas (Acacia) qui sont des arbres; le trèfle (Trifolium), les vesses (Vicia), les gesses (Latyrus), la luzerne (Medicago) qui fournissent des fourrages, l’arachide (Arachis) pour son huile, les lupins (Lupinus), le pois chiche (Cicer) contient des phytoestrogènes, la glycine (Wisteria), le soja (Glycine) est riche en protéines, la réglisse (Glycyrrhiza) est dangereuse en excès (Glycyrrhizine), le genet (Cytisus).